Une brève histoire d’EPSITEC

D’aujourd’hui à 1978, retour sur quelques temps forts de l’entreprise.

2024

En 2024, alors qu’une importante refonte de ses outils de gestion interne est entreprise, Epsitec lance des versions enrichies de Crésus Horizon et de Crésus Banking.

Crésus Horizon s’élargit considérablement, avec un vaste choix de nouvelles vues et graphiques proposés. Mais surtout, cet outil, intégré depuis cinq ans à Crésus Facturation, s’associe désormais aussi à Crésus Comptabilité. Ainsi, Crésus Horizon peut s’ouvrir depuis l’un ou l’autre module, permettant à l’utilisateur de visualiser non seulement les données financières de sa facturation, mais aussi les mouvements de soldes détaillés de sa comptabilité ! Par ailleurs, Crésus Banking peut désormais être lancé directement depuis l’écran d’accueil Crésus, comme un module indépendant. Ainsi, les utilisateurs de Crésus Comptabilité sans licence Facturation peuvent eux aussi bénéficier de l’importation de fichiers CAMT et automatiser la réconciliation bancaire. Enfin, pour célébrer les 30 ans de Crésus sous Windows, Epsitec organise, le mardi 19 novembre, une journée exceptionnelle ouverte à tous les utilisateurs de ses modules !

illustration Crésus en 2024

2023

En 2023, Epsitec instaure un cycle de mises à jour mensuel et introduit l’envoi de factures eBill depuis Crésus Facturation.

Un an après le lancement de Crésus 2022, ce cycle mensuel facilite le déploiement planifié et continu des mises à jour. Parmi les nouvelles fonctionnalités, relevons, dans Crésus Facturation, la possibilité d’émettre des factures eBill, un service numérique d’envoi de factures électroniques opéré via un réseau de partenaires (dont Epsitec fait partie) enregistrés auprès de la société SIX GROUP. En parallèle, Crésus Salaires achève le processus de certification ELM 5.0 et signe, une fois encore, le protocole Swissdec correspondant. Epsitec lance aussi cette année une version d’évaluation de Crésus pour les centres de formation et les écoles, accompagnée de tutoriels et d’outils permettant aux enseignants de créer eux-mêmes des exercices pour leurs élèves. Enfin, l’application Polyphème poursuit sa route et équipe désormais les coursiers de la Vélopostale, à Genève.

illustration Crésus en 2023

2022

En 2022, Epsitec unifie Crésus dans une version monolithique composée d’un écran d’accueil et de l’ensemble des trois modules.

Le lancement de Crésus 2022 marque une étape majeure dans l’histoire du logiciel. Crésus devient un programme unique, regroupant les modules Comptabilité, Facturation et Salaires, accessibles via un écran d’accueil centralisé. Désormais, Crésus est installable sur un nombre illimité d’ordinateurs, avec une souplesse d’utilisation accrue : les licences, regroupées dans un « portefeuille », peuvent être partagées entre plusieurs utilisateurs au sein d’une même entreprise (pour autant qu’une seule personne à la fois utilise le module concerné). Avec Crésus 2022, les versions LARGO et XLARGO disparaissent, de même que Crésus Gestion PE, et un abonnement unique Crésus+ automatise les mises à jour tout en donnant accès à de nombreuses fonctionnalités. Cette refonte représente une avancée technique très conséquente pour Epsitec, qui salue la solidarité et l’implication de son équipe face aux défis de cette transition ambitieuse et plus complexe que prévu.

illustration Crésus en 2022

2021

En 2021, Epsitec fait face à une très forte demande d’assistance technique en lien avec les RHT Covid-19, les nouveaux calculs de l’impôt à la source, et l’entrée en vigueur de la facture QR.

Durant le premier trimestre, l’assistance technique répond à plus de 3000 appels, principalement pour les évolutions de Crésus Salaires 14 – qui intègre les dernières directives liées à la pandémie et les changements de calcul de l’impôt à la source –, mais aussi pour le traitement des factures QR (désormais généralisées au niveau national) avec Crésus Facturation. Ce dernier module introduit par ailleurs une nouvelle fonctionnalité permettant de glisser-déposer (drag and drop) des factures au format PDF directement dans la base des factures reçues. Le nouveau Crésus Banking, quant à lui, facilite la réconciliation bancaire en proposant la définition manuelle des règles de comptabilisation pour les écritures non reconnues, mémorisant ainsi, pour les opérations récurrentes, les comptes à imputer et les libellés à utiliser dans Crésus Comptabilité. Enfin, Epsitec diversifie son offre en acquérant les droits du programme Odontos, logiciel destiné aux cabinets dentaires et dont le créateur rejoint l’équipe des développeurs Crésus.

illustration Crésus en 2021

2020

En 2020, Epsitec s’impose comme le précurseur de la facture QR tout en adaptant Crésus aux multiples défis posés par la pandémie de Covid-19.

Face à la crise sanitaire, Epsitec déploie diverses solutions pour faciliter le travail à distance de ses clients, notamment en leur offrant un accès gratuit à leur logiciel depuis un deuxième poste de travail, ou encore un abonnement de six mois (au lieu d’un an) à Crésus Cloud. Crésus Salaires, quant à lui, est continuellement mis à jour pour répondre aux directives évolutives du SECO (Secrétariat d’État à l’économie) et s’adapter aux réductions de l’horaire de travail (RHT). Une série de vidéos YouTube, Autour de Crésus, est lancée pour accompagner les utilisateurs durant cette période délicate, tandis que l’assistance technique est sollicitée de manière intensive. En dehors du Covid, cette année est aussi celle du passage progressif du BVR à la facture QR, un changement activement promu par Epsitec, qui devient la première entreprise à vendre du papier QR en ligne et qui fait de Crésus le principal émetteur de ce nouveau standard. Enfin, côté coursiers, Velokurier Biel/Bienne et Bern choisissent à leur tour Polyphème pour les aider à assumer la forte demande de livraisons générée par la pandémie.

illustration Crésus en 2020

2019

En 2019, Epsitec modernise Crésus avec le passage au 64 bits et introduit Crésus Horizon, le canal EBICS, ainsi que la réconciliation bancaire.

Pour répondre aux exigences du système d’exploitation macOS Catalina, Epsitec adapte tous les produits Crésus à l’architecture 64 bits, assurant ainsi leur compatibilité avec les évolutions d’Apple. En parallèle, l’entreprise lance Crésus Horizon, un outil associé à Crésus Facturation qui permet de visualiser les données financières sous forme graphique. Côté bancaire, Crésus Banking abandonne E-Transfert et adopte le protocole de communication EBICS (« Electronic Banking Internet Communication Standard »), offrant une liaison directe et sécurisée avec de nombreux instituts financiers. Cette version 5.0 automatise également la réconciliation bancaire, simplifiant la comptabilisation des écritures : en important les relevés bancaires (fichiers camt.053/054) au format XML, Crésus Banking analyse les mouvements, les classe, et propose les écritures correspondantes sur la base du plan comptable de Crésus Comptabilité. Enfin, les coursiers de Vélocité peuvent désormais répartir et facturer leurs livraisons de manière optimale grâce à la mise en production de l’application Polyphème.

illustration Crésus en 2019

2018

En 2018, Epsitec, qui fête ses 40 ans, poursuit le développement de Crésus tout en gérant les retombées d’une cyberattaque d’envergure.

En avril, Epsitec fait face à un vol de données (adresses postales et e-mails) touchant près de 35 000 utilisateurs. L’entreprise réagit rapidement en informant MELANI (futur Office fédéral de la cybersécurité) et en publiant des recommandations de vigilance contre les maliciels diffusés à certains clients via des mails frauduleux. La gestion proactive de la crise et l’accompagnement mis en place sont salués par les clients et par la presse. Dans la presse toujours, le 2 juillet, 24 Heures titre « Le logiciel Crésus devient pionnier de l’ère e-TVA ». En effet, en réponse au nouveau pas franchi par l’AFC en matière de digitalisation, Crésus Comptabilité introduit la fonctionnalité e-TVA, permettant la transmission de ces décomptes par voie électronique. Crésus Facturation, de son côté, encourage ses utilisateurs (notamment à travers une série de clips vidéo) à migrer leurs données vers la version 11.4 afin de se conformer à la norme ISO 20022 (généralisation du format IBAN, restructuration des adresses, traitement des factures QR à venir, etc.).

illustration Crésus en 2018

2017

En 2017, Epsitec lance les outils Crésus Cloud, Crésus Synchro, Crésus Banking et Crésus Pay, tous les quatre encore en usage aujourd’hui.

Grâce à Crésus Cloud, les utilisateurs de Crésus peuvent accéder à leurs modules en ligne et de manière sécurisée. Crésus Synchro, quant à lui, permet de coordonner à distance les données de Crésus Facturation et de Crésus Salaires avec Crésus Comptabilité, rendant possible la synchronisation des écritures pour les entreprises utilisant plusieurs postes de travail. Cette année marque également le lancement de deux futurs grands compagnons de Crésus Facturation : Crésus Banking, conçu pour le traitement des ordres de paiement et des encaissements, et l’application mobile Crésus Pay, qui permet de scanner des BVR et d’envoyer directement les informations disponibles dans la base des factures reçues. Côté web, notons la création des sites www.support.cresus.ch, qui regroupe tous les manuels d’utilisation et répond aux questions techniques liées à Crésus, et www.blupi.org, où est proposée une version Open Source de Planète Blupi – dont Epsitec décide d’arrêter la vente, comme celle de tous ses autres jeux.

illustration Crésus en 2017

2016

En 2016, Epsitec intègre la synchronisation mensuelle et automatique des cours de change ainsi que le nouveau format de paiement électronique ISO 20022.

Grâce à son étroit partenariat avec PostFinance, Crésus devient le premier logiciel romand pour PME à se conformer à la norme ISO 20022, standard mondial pour l’échange de données financières. Dès lors, Crésus Facturation permet d’utiliser les fichiers pain.001 pour les ordres de paiement et camt.053/.054 pour le suivi des encaissements BVR. En parallèle, la synchronisation automatique des cours de change simplifie le traitement et la comptabilisation des transactions en monnaies étrangères. Par ailleurs, Crésus Comptabilité adapte son vocabulaire au nouveau droit comptable suisse (les « écritures transitoires » deviennent des « écritures de régularisation » ; le « compte d’exploitation » un « compte de résultat », etc.) et introduit de nombreuses améliorations en lien avec l’analytique ou encore les codes TVA. Côté graphique, Crésus Salaires met à neuf son interface Swissdec, et l’identité visuelle des trois modules est revue et harmonisée, adoptant les icônes toujours en usage aujourd’hui. Enfin, Epsitec propose aux utilisateurs des « packs de mise en œuvre » de leurs modules.

illustration Crésus en 2016

2015

En 2015, Epsitec enrichit Crésus Comptabilité avec des fonctionnalités telles que « l’export Excel » et lance Crésus Comptabilité MCH, digne successeur du module NMC.

Le passage à Windows 10 ne cause aucune difficulté majeure aux logiciels Crésus, confirmant ainsi leur stabilité et la capacité des développeurs à anticiper les mises à jour des différents systèmes d’exploitation. Crésus Comptabilité évolue significativement : en plus de nouveaux plans comptables, l’export de données vers Excel est ajouté, permettant notamment aux utilisateurs de personnaliser des états financiers conformes aux exigences légales. Crésus Comptabilité NMC, quant à lui, introduit le nouveau « Modèle comptable harmonisé » et devient officiellement Crésus Comptabilité MCH. Testé avec succès auprès de l’administration d’Eschert (BE), ce module facilite la gestion des budgets communaux ainsi que des plans financiers selon les normes cantonales. Du côté de Crésus Facturation, les interfaces pour les prélèvements LSV+ et le Débit Direct de PostFinance sont implémentées, simplifiant et fluidifiant le traitement des ordres de paiement.

illustration Crésus en 2015

2014

En 2014, Epsitec porte Crésus sur Linux et crée la plateforme web Crésus Partout pour les utilisateurs de Crésus Salaires, qui devient par ailleurs le premier logiciel de gestion certifié Swissdec 4.0.

« Epsitec simplifie la vie des employeurs d’étrangers » titre Le Temps du 7 janvier, soulignant que Crésus Salaires 12 permet, grâce à la certification ELM 4.0, de transmettre les décomptes d’impôt à la source directement via Swissdec. De plus, avec Crésus Partout, les employés peuvent désormais saisir et actualiser eux-mêmes leurs données personnelles dans le fichier Salaires ! Cette année marque également la fin de Crésus Achats/Ventes et de Crésus Applications : les futures « solutions » sectorielles (marine, moulin, dons du sang, pompes funèbres…) seront donc développées sur la base de Crésus Facturation 11, qui s’enrichit d’ailleurs d’une extension « Association/Club ». Notons aussi qu’un partenariat est mis sur pied en Suisse alémanique avec la société Taurus Consulting, et que près de 800 abonnés germanophones reçoivent le Bulletin Crésus, en plus des 17 000 inscrits romands. Enfin, le développement de Crésus Facturation en réseau est abandonné, tandis qu’un nouveau projet nommé Polyphème est lancé pour répondre aux besoins des coursiers à vélo.

illustration Crésus en 2014

2013

En 2013, Epsitec célèbre les 20 ans de Crésus et développe l’Annuaire informatique de l’Église réformée (AIDER).

En deux décennies, Epsitec est passé d’une société sans locaux, comptant une poignée d’employés et quelques bénévoles, et vivant essentiellement du Smaky, à leader romand en logiciels de gestion pour PME. Pour l’occasion, l’entreprise, qui grandit d’année en année et embauche toujours plus de collaborateurs, revisite en profondeur ses modules Crésus et en publie une version 11. Par ailleurs, le projet AIDER, basé sur le moteur Crésus Core, voit le jour pour soutenir l’Église réformée vaudoise dans la gestion des adresses de ses paroissiens ou encore des quelque 175 000 abonnés au journal Bonne Nouvelle. Enfin, l’Association pour le développement du Nord-vaudois remet le prix ADENOVA à Epsitec, saluant ainsi son « omniprésente passion » et son « inventivité permanente » : « Epsitec a acquis sa renommée tant par son ordinateur-précurseur Smaky que par ses malléables logiciels Crésus, des marques qui parlent aussi bien à quantité de PME de Suisse romande qu’à bon nombre de fondations, d’associations spécialisées, de communes ou de services publics ou parapublics. »

illustration Crésus en 2013

2012

En 2012, Epsitec lance Crésus as a Service, permettant aux utilisateurs d’accéder à leurs logiciels hébergés à distance depuis différents appareils (PC, macOS, iPad, iPhone, etc.).

Grâce à Crésus as a Service, les utilisateurs peuvent ouvrir leurs fichiers Crésus via une simple connexion Internet ! Leurs modules, exécutés dans un centre de calcul sécurisé, leur sont donc accessibles de n’importe où et régulièrement mis à jour. Par ailleurs, Epsitec recherche toujours plus activement un partenariat efficace pour étendre la distribution de Crésus en Suisse alémanique (marché qui peine à décoller). Parmi les nouveautés notables, relevons que dans le cadre de l’harmonisation du trafic des paiements, les utilisateurs de Crésus peuvent désormais envoyer des ordres de paiement électroniques au format ISO XML (fichiers « pain »), un standard international pour la transmission de données financières. Enfin, Crésus Facturation est à son tour adapté à MacOS, et tous les logiciels Crésus sont validés par Microsoft et compatibles avec Windows 8.

illustration Crésus en 2012

2011

En 2011, Epsitec adapte Crésus Comptabilité et Crésus Salaires pour MacOS (qui représente 17 % du marché suisse) et installe ses nouveaux bureaux au centre d’Yverdon, rue de Neuchâtel 32.

Alors que Crésus Comptabilité introduit de nouveaux et précieux outils d’automatisation, les modules Facturation, Achats/Ventes et Gestion PE permettent désormais l’affranchissement et le suivi des colis depuis leur prise en charge jusqu’à la livraison. Du côté de Salaires, après d’importants travaux d’adaptation aux nouvelles normes ELM 3.0, la certification Swissdec est reconduite, et Crésus Salaires devient le programme de gestion le plus utilisé par les PME suisses pour les transmissions de données via cette plateforme nationale. Parallèlement, le projet Crésus Réseau, rebaptisé Crésus Core, reste en développement et prend, selon ses concepteurs, de plus en plus « l’allure d’un hybride entre un serpent de mer et un iceberg ». Notons pour terminer qu’afin de décharger l’assistance technique (qui, au passage, délaisse le logiciel DeskShare pour TeamViewer), Epsitec encourage activement les utilisateurs à s’inscrire à ses cours de formation Crésus, dont 25 sont dispensés cette année-là.

illustration Crésus en 2011

2010

En 2010, Epsitec profite d’affaires florissantes, avec des ventes en forte croissance et des logiciels capables de s’adapter rapidement aux divers changements législatifs.

Cette année marque le lancement des versions 9 de l’ensemble de la gamme Crésus. Parmi les nouveautés notables, Crésus Comptabilité intègre désormais les taux et formats de décomptes introduits par la « nouvelle loi sur la TVA », tandis que Crésus Salaires ajuste ses méthodes de calcul de l’impôt à la source pour répondre aux exigences légales. On note également le développement de Crésus Graphe (précurseur de Crésus Horizon), un outil innovant permettant de visualiser certaines données comptables sous forme de cartes et de diagrammes. Par ailleurs, et tout en relançant le vaste projet Crésus Réseau, Epsitec entame un autre chantier d’envergure visant, lui aussi, à permettre à plusieurs utilisateurs un accès simultané sur un même fichier de facturation. Côté finances enfin, l’entreprise franchit un cap symbolique en atteignant pour la première fois un chiffre d’affaires de 2 millions, soulignant sa croissance soutenue et le succès du virage amorcé quinze ans plus tôt avec Crésus.

illustration Crésus en 2010

2009

En 2009, Epsitec déploie la version 8 des logiciels Crésus, les rendant compatibles avec Windows 7 et y intégrant de nombreuses améliorations.

Cette mise à jour générale s’accompagne de plusieurs innovations, parmi lesquelles le programme Crésus Application, qui vise à simplifier et uniformiser le développement de nouvelles « solutions » sur mesure (Boissons, Vétérinaire, Cheminée, etc.). Par ailleurs, Crésus Facturation est désormais capable d’émettre des bulletins de paiement (BPR), sortes de chèques postaux qui remplacent avantageusement l’envoi recommandé d’argent liquide. Cette année marque également le début d’un partenariat durable avec PostFinance, qui promeut Crésus Gestion PE (et sa toute nouvelle interface) dans le cadre d’une « action Petites Entreprises », permettant d’acquérir ce module au prix de CHF 545 (au lieu de CHF 1 440). En interne, Epsitec introduit un nouvel outil de gestion (Ticket) au sein de l’assistance technique afin de fluidifier le suivi des demandes et d’offrir un système d’intervention à deux niveaux. Ainsi, l’entreprise renforce l’efficacité de son support clientèle, qui représente alors 10% de son chiffre d’affaires.

illustration Crésus en 2009

2008

En 2008, Epsitec célèbre ses 30 ans avec un tournant majeur, marqué par un changement de direction, un déménagement, un nouveau site web, etc.

Cathi Nicoud, fondatrice d’Epsitec et directrice depuis 1978, prend sa retraite, cédant sa place à Pierre Arnaud. Ce changement s’accompagne d’une redistribution des responsabilités : par exemple, l’entreprise engage une secrétaire pour alléger les tâches administratives de sa dizaine d’employés, déchargeant ainsi la hotline (rebaptisée « assistance technique ») d’un grand nombre d’appels. Par ailleurs, Epsitec déménage de Belmont-sur-Lausanne à Yverdon-les-Bains, dans un appartement loué au chemin du Fontenay. Sur le plan logiciel, les certificats (avec code-barres 2D) produits par Crésus Salaires sont reconnus conformes aux dernières normes fédérales (ELM 2.0), et il est désormais possible de transférer en quelques clics les données salariales vers les caisses et autres organismes affiliés au « répartiteur » Swissdec. Enfin, cette année-là, le Smaky Infini (développé dix ans plus tôt par Pierre Arnaud) est mis gratuitement à la disposition du public, offrant à chacun l’opportunité de vivre sur PC l’expérience des nombreux programmes Smaky.

illustration Crésus en 2008

2007

En 2007, Epsitec adapte les logiciels Crésus pour Windows Vista et introduit l’extension E-transfert, qui automatise les transmissions électroniques de données financières.

Crésus E-transfert permet d’envoyer en un clic des ordres de paiement, que ce soit pour régler des salaires ou des factures reçues, mais aussi de suivre les encaissements BVR de ses propres factures émises ! Cette extension est intégrée aux modules Crésus Salaires, Facturation, Gestion PE et Achats/Ventes (qui complète désormais officiellement la gamme des logiciels). Du côté de Crésus Comptabilité, la version NMC continue de se déployer dans différentes communes vaudoises. Crésus Facturation, quant à lui, propose toujours plus de « solutions » adaptées à certains secteurs particuliers (paroisses, écoles de musique, viande en gros…). Enfin, l’ambitieux projet Crésus Réseau – qui devrait, notamment, permettre à plusieurs utilisateurs de travailler simultanément sur un même fichier de facturation – poursuit son développement, bien que celui-ci dépasse chaque année davantage les prévisions initiales en termes de ressources et de complexité.

illustration Crésus en 2007

2006

En 2006, Epsitec lance la version 6 des logiciels Crésus, introduisant de nombreuses fonctionnalités nouvelles ainsi que des interfaces utilisateur entièrement remaniées.

Le nouveau moteur de Crésus Facturation 5 s’étant rapidement avéré incompatible avec les versions précédentes, Epsitec décide de transformer cette version en un logiciel distinct, baptisé Crésus Achats/Ventes : un module « clé en main », moins personnalisable, d’une utilisation simplifiée et destiné aux secteurs nécessitant peu de paramétrages. Crésus Facturation passe donc directement de la version 4 à la 6, proposant notamment l’envoi par e-mail d’offres et de factures au format PDF, et intégrant Yellowbill (renommé e-facture), qui permet d’envoyer et de recevoir des factures électroniques ainsi que de les régler sans bulletin de versement. En parallèle, le développement de Crésus Réseau se poursuit (il y a désormais environ 1 500 fichiers sources et près de 500 000 lignes de code), avec toujours pour objectif de pouvoir rendre prochainement Crésus Facturation multi-utilisateurs…

illustration Crésus en 2006

2005

En 2005, Epsitec fait face à un contexte marqué par des programmes de gestion concurrents toujours plus performants et des écarts de prix notables entre ses logiciels vendus en grandes surface et ceux proposés sur son site.

Pour remédier à cette situation et rester compétitif, Epsitec consacre une large part de ses ressources au marché germanophone, trouvant un distributeur en Suisse alémanique et entreprenant un important travail de traduction. Un autre grand chantier concerne Crésus Salaires, qui fait l’objet d’une importante mise à niveau pour se conformer aux dernières normes fédérales. Parmi les nouveautés, citons la mise en place d’une hotline et le lancement de Crésus Documents, un logiciel attendu depuis longtemps par les anciens utilisateurs de Smaky, auxquels Epsitec avait promis une version de PAGE pour PC. Enfin, une version 5 de Crésus Facturation est développée en interne, dotée d’un mécanisme de « patchs » – pour alléger et simplifier les mises à jour futures – et d’un nouveau moteur plus fermé que les précédents, limitant ainsi les paramétrages et la personnalisation du module, mais le rendant plus simple pour une utilisation standard.

illustration Crésus en 2005

2004

En 2004, Crésus tourne sur PC depuis 10 ans, mais la concurrence se fait vive entre fournisseurs de programmes similaires…

La majorité des PME et des indépendants étant déjà équipés en outils de gestion et réticents à en changer, Epsitec mise sur la convivialité de sa ligne Crésus, la fidélité de ses utilisateurs et l’excellente relation que l’entreprise entretient avec eux. En particulier, son service d’assistance, très apprécié, propose désormais des interventions à distance via le logiciel DeskShare, qui permet aux techniciens de visualiser l’écran du client et d’y intervenir directement. Côté parutions, deux nouvelles versions de CeeBot voient le jour, et Crésus Facturation élargit aussi son offre de « solutions » adaptées à des secteurs spécifiques (Crèche, Home, Chiropraticien…). Enfin, les Smaky sont officiellement reconnus comme des « pièces de musée », puisque le Musée Bolo, qui collectionne les différents modèles de Smaky depuis plusieurs années, est reconnu par l’Association des musées suisses. Par ailleurs, le site www.smaky.ch est lancé, retraçant l’histoire de ces micro-ordinateurs et compilant une vaste archive de documents relatifs à plus de vingt ans d’innovations technologiques menées par Epsitec.

illustration Crésus en 2004 copyright Musée Bolo

2003

En 2003, Epsitec continue d’innover dans l’univers des jeux 3D avec le lancement de Blupimania 2 et de Ceebot-Teen, une version simplifiée de Ceebot destinée à un public plus jeune, avec des exercices de programmation de base adaptés aux débutants.

En cette période d’intense évolution informatique qui rend rapidement obsolètes bon nombre des logiciels sur lesquels l’entreprise travaille et qui la contraint à abandonner plusieurs projets en cours de développement (ce qui n’a rien d’exceptionnel dans le milieu informatique : il est souvent estimé que Google, par exemple, ne mène à terme qu’une infime fraction de ses productions), la gamme Crésus continue de prospérer et d’étendre son offre aux utilisateurs. Par exemple, l’abonnement Crésus Service permet de souscrire à des contrats donnant accès aux mises à jour, à un hébergement des sauvegardes, ainsi qu’à des rabais sur les prestations payantes, renforçant ainsi le lien avec une clientèle de plus en plus nombreuse et enthousiaste. Par ailleurs, un vaste chantier relatif au projet Crésus Réseau, qui vise principalement à rendre Crésus Facturation multi-utilisateurs, est lancé. Dorénavant, il apparaît certain que l’avenir d’Epsitec sera étroitement lié à celui de Crésus

illustration Crésus en 2003

2002

En 2002, Epsitec poursuit son virage stratégique amorcé après la fin de l’ère Smaky, concentrant ses efforts sur le développement de jeux 3D ainsi que sur l’enrichissement de la ligne Crésus.

Les trois modules Crésus atteignent leur version 4 et intègrent de nouvelles fonctionnalités majeures, telles que l’analytique dans Crésus Comptabilité, une refonte de l’interface de Crésus Facturation et une adaptation complète de Crésus Salaires pour se conformer aux nouvelles exigences de la Suva. Cette année marque également le lancement de Crésus Gestion PE, un dérivé compact de la ligne Crésus adapté aux Petites Entreprises et regroupant des versions simplifiées des trois modules. Tous ces produits peuvent être commandés en ligne sur le site www.cresus.ch, créé cette même année. Pour sa clientèle de joueurs, Epsitec continue de se diversifier en lançant BuzzingCars, un jeu de course en 3D, et Ceebot, un nouveau jeu d’initiation à la programmation, proposant toute une série d’exercices progressifs pour permettre aux développeurs en herbe de découvrir la syntaxe de langages comme Java, C++ ou C#, ainsi que des concepts tels que les variables, les boucles, les branchements conditionnels, les fonctions, les classes, les objets, etc.

illustration Crésus en 2002

2001

En 2001, Epsitec adapte le Smaky Infini à l’arrivée de Windows XP, tout en poursuivant l’évolution de la gamme Crésus et en lançant Colobot, un jeu d’aventure/stratégie en 3D conçu pour enseigner les bases de la programmation structurée.

Dans un univers post-apocalyptique, le héros de Colobot doit coloniser de nouvelles planètes avec l’aide de robots qu’il construit et programme lui-même. Cependant, des virus destructeurs viennent corrompre leurs lignes de code, et le joueur devra les corriger pour survivre dans ces mondes hostiles ! Le langage de programmation utilisé, CBOT, est syntaxiquement similaire à C++ et à Java, permettant ainsi de s’initier aux principes fondamentaux de la programmation. Côté web, Epsitec modernise son site, qui intègre désormais un service de e-commerce, tandis que La Lettre de Crésus est digitalisée et peut être reçue par e-mail. La ligne Crésus, d’ailleurs, promeut désormais différentes « solutions » adaptées à des secteurs spécifiques (garages, hôtellerie, chantiers…), tout en enrichissant chacun de ses trois modules et en y intégrant d’ores et déjà l’euro, qui commencera l’année suivante à remplacer de nombreuses devises à travers le continent.

illustration Crésus en 2001

2000

En 2000, Epsitec a traversé tout en douceur le « bug » lié au changement de siècle (passage de 99 à 00) grâce aux adaptations des différents Smaky, bien sûr, mais aussi des logiciels Crésus, désormais bien installés comme les best-sellers de l’entreprise.

Pour rester à la pointe, Epsitec doit régulièrement adapter ses logiciels aux dernières versions de Windows. De plus, plusieurs améliorations importantes sont apportées à Smaky Infini, comme la possibilité de convertir vers Excel des feuilles de calcul produites avec TABLEAU. Mais c’est l’enrichissement des logiciels Crésus qui mobilise le plus l’équipe de développement : Crésus Comptabilité améliore la gestion de la TVA, introduit des écritures modèles, et propose de nouveaux plans comptables ; Crésus Salaires permet de définir jusqu’à sept cotisations employeur ; et Crésus Facturation intègre la création de factures en série et peut être lié à Crésus Comptabilité. Enfin, relevons que les autres programmes d’Epsitec ne tombent pas pour autant dans l’oubli, puisque, parmi les fidèles de l’entreprise, l’EPFL s’offre 61 licences Smaky Infini afin de continuer à utiliser les nombreux didacticiels disponibles.

illustration Crésus en 2000

1999

En 1999, Epsitec achève en beauté la grande aventure des Smaky en lançant son ultime modèle : le Smaky Infini.

Deux ans après l’introduction de la carte PCI Smaky 400, une nouvelle et dernière étape est franchie grâce à l’émulation logicielle. En intégrant l’émulateur UAE, Smaky Infini devient entièrement virtuel, permettant aux utilisateurs de faire tourner leurs logiciels Smaky directement sous Windows, sans avoir besoin d’une carte dédiée. Un simple CD-ROM suffit pour installer Smaky Infini sur un PC, et un processeur Pentium à 300 MHz peut alors exécuter l’émulateur, simulant de manière fluide le processeur Motorola 68040 du Smaky. Cette même année, et dès sa version 2.5, Smaky Infini peut même se connecter à un réseau Z virtuel, ce qui lui permet de communiquer et d’échanger des données avec d’anciens modèles Smaky (étant une solution purement logicielle, Smaky Infini n’a pas d’accès direct au réseau Z-Net réel, qui nécessite une carte matérielle pour gérer ce protocole). En résumé : grâce à Smaky Infini, les Smaky vivront aussi longtemps que les PC !

illustration Crésus en 1999

1998

En 1998, Epsitec fête ses vingt ans et poursuit ses efforts pour assurer la compatibilité entre les logiciels Smaky et Windows.

Une nouvelle série de Smaky 400 est lancée : la carte PCI est désormais équipée de processeurs à 233 MHz, permettant aux programmes Smaky de tourner toujours plus efficacement sur PC. En parallèle, les trois logiciels Crésus (Comptabilité, Salaires, Facturation) sont modernisés avec des versions 32 bits, les rendant compatibles avec Windows NT. De plus, Crésus Facturation introduit désormais la possibilité de préparer des ordres de paiement électronique (DTA/OPAE), qui sont ensuite enregistrés sur une disquette que l’utilisateur n’a plus qu’à transmettre à sa banque. Cette année est également marquée par le défi du bug de l’an 2000, que l’informatique mondiale s’efforce d’anticiper et de résoudre. Epsitec introduit alors le système 11 sur Smaky, pleinement compatible avec les nouvelles exigences imposées par ce bug annoncé. Enfin, sur le plan ludique, Speedy Blupi, un jeu de plateforme en 2D, voit le jour sur PC et connaît un succès retentissant (il sera vendu à plus de 100 000 exemplaires !), notamment grâce à sa version anglophone, Speedy Eggbert, distribuée dès cette même année par eGames.

illustration Crésus en 1998

1997

En 1997, Epsitec, qui célèbre la mise en service du 1000ème Smaky 130, lance le Smaky 400 et continue de faire évoluer la gamme des logiciels Crésus.

Le Smaky 400 marque un tournant radical en réunissant, pour la première fois, un Smaky et un PC dans une seule machine. Se présentant sous la forme d’une carte PCI, le Smaky 400, équipé d’un processeur 68040 à 32 MHz et jusqu’à 16 Mo de RAM, utilise les ressources du PC hôte (clavier, souris, écran, imprimante, carte son, etc.) tout en permettant aux utilisateurs d’accéder à leurs logiciels et environnement Smaky habituels, incluant le système d’exploitation multitâche et des outils comme BASIC, LOGO, PASCAL, CRÉSUS (version Smaky), PAGE, etc., ainsi que des jeux et une centaine de didacticiels. Ce concept hybride amorce la fin des ordinateurs Smaky autonomes. Du côté de Crésus, Comptabilité devient multimonnaie et introduit une version NMC (Nouveau Modèle Comptable) à l’intention des collectivités publiques ; Salaires est agréé par la Suva ; et Facturation est le dernier des trois modules à être traduit en allemand (« Krösus Faktura »). C’est également l’année de la sortie du CD-ROM Planète Blupi, premier jeu Blupi développé spécialement pour Windows.

illustration Crésus en 1997

1996

En 1996, un Smaky couleur coûte CHF 3 000, contre CHF 1 500 pour un PC complet, ce qui pousse Epsitec à trouver rapidement la meilleure manière d’intégrer un Smaky dans un PC, ou l’inverse.

Le chiffre d’affaires d’Epsitec repose sur cinq piliers : la maintenance des Smaky ; les ventes de Smaky et de leurs périphériques ; la ligne Crésus pour PC (Facturation et Salaires sont officiellement lancés et distribués sur CD-ROM) ; les services de formation à Crésus ; et les jeux Blupi. Parmi les nouveautés logicielles de Smaky, la version 5.5 de PAGE inclut plusieurs outils graphiques de pointe, notamment le très innovant « morphing », qui permet de générer des images intermédiaires pour transformer progressivement un objet en un autre. Par ailleurs, le lancement du serveur Epsitec offre désormais aux utilisateurs de Smaky la possibilité de se connecter entre eux via modem et de s’échanger des fichiers sur de longues distances (alors qu’Ethernet se limitait à des transferts dans un rayon d’environ 200 mètres). Enfin, cette année marque la mise en ligne du site www.epsitec.ch, symbolisant l’entrée d’Epsitec dans l’univers encore balbutiant d’Internet.

illustration Crésus en 1996

1995

En 1995, alors que les ventes de Smaky sont en baisse constante, Epsitec réfléchit au meilleur moyen de rester compétitif face à la montée en flèche des PC sur le marché informatique.

Pour répondre à ce défi, Epsitec développe d’abord un émulateur Smaky pour Windows, permettant ainsi à ses utilisateurs de faire tourner leurs logiciels Smaky sur PC. Par ailleurs, devant l’enthousiasme suscité par la version Windows de Crésus Comptabilité (qui génère plus de CHF 100 000 en seulement six mois et dont une version en allemand est lancée), Epsitec se consacre à l’élargissement de sa ligne Crésus avec le développement de Crésus Facturation et de Crésus Salaires, conçus directement pour PC et installés chez quelques clients tests. Dès sa première version, Crésus Facturation permet de créer et de suivre des factures, devis, rappels, bulletins de livraison, d’importer et d’exporter des données, ou encore de préparer des écritures pour Crésus Comptabilité. Une version étendue (Largo) ajoute la gestion des factures reçues, des commandes, des créanciers, etc. Crésus Salaires, quant à lui, peut calculer automatiquement les salaires de 15 ou de 140 employés (selon la version choisie) en quelques clics.

illustration Crésus en 1995

1994

En 1994, Epsitec, qui célèbre la vente du 300ème Smaky 324, amorce un tournant décisif en s’émancipant peu à peu de l’univers Smaky, portant CRÉSUS et trois nouveaux jeux de Blupi sur PC.

Avec une réécriture complète pour Windows, le logiciel de comptabilité CRÉSUS s’ouvre désormais à un public beaucoup plus large. De plus, il intègre de nombreuses améliorations et nouveautés, parmi lesquelles le traitement de la TVA – qui remplacera officiellement l’impôt sur le chiffre d’affaires (ICHA) en Suisse dès le 1er janvier 1995 –, faisant de CRÉSUS le premier logiciel de gestion suisse à intégrer cette fonctionnalité ! Parallèlement, Blupi s’amuse, Blupi se promène et Blupi explorateur arrivent également sur PC grâce à une adaptation pour DOS, avec 1200 disquettes de jeux Blupi vendues au cours de l’année. Toujours côté ludique, relevons aussi la sortie (sur Smaky) de Blupimania, un jeu de réflexion alliant énigmes et aventures tridimensionnelles, marquant une étape clé dans l’évolution des jeux en 3D.

illustration Crésus en 1994

1993

En 1993, l’introduction du système 9 sur Smaky coïncide avec le lancement de CRÉSUS qui deviendra bientôt le programme vedette d’Epsitec.

Dans un contexte de révolution informatique dominée par les PC et les Mac, Epsitec devine que le temps du Smaky est désormais compté. Comme l’exprime Cathi Nicoud, fondatrice et directrice de l’entreprise, lors de l’Assemblée générale : « La situation est difficile et le restera. Il faut chercher des solutions à moyen et long terme. » Epsitec l’ignore encore, mais la solution qu’ils recherchent porte déjà un nom : Crésus. Dès sa première version (sur Smaky, bien sûr), CRÉSUS se distingue par sa capacité à gérer efficacement un journal, un grand livre, une balance de vérification, un bilan, et un compte de pertes et profits. Enfin, notons que CRÉSUS peut également importer les écritures générées par le programme SALAIRES, et que cette même année voit le lancement de X-FICHE, un outil permettant d’importer des données depuis d’autres programmes (ou même d’autres systèmes d’exploitation) dans le logiciel FICHE – dont l’interface, rappelons-le, préfigure le futur Crésus Facturation. En somme, la sortie imminente des trois modules phares à venir se dessine peu à peu…

illustration Crésus en 1993

1992

En 1992, en plus de lancer de nombreux nouveaux logiciels (la gamme Smaky en compte plus de cent désormais !), Epsitec continue de repousser les limites du hardware et de la connectivité avec l’introduction du Smaky 130.

Le Smaky 130 marque un nouveau tournant dans la gamme des ordinateurs Smaky, avec une mémoire extensible jusqu’à 64 Mo et la possibilité d’ajouter une carte graphique offrant une résolution de 1280x1024 pixels en 16 millions de couleurs. Ce modèle, conçu pour être mécaniquement compatible avec l’architecture du Smaky 100, permet aux écoles déjà équipées d’optimiser leurs machines simplement en remplaçant la carte processeur. Cette même année, Blupi (alias Toto) fait son entrée dans le monde du PC avec Blupi à la maison, une adaptation du jeu Smaky presque éponyme. Par ailleurs, de nouvelles perspectives de communication s’ouvrent avec l’introduction du FaxModem, grâce auquel l’utilisateur peut désormais faxer des documents directement depuis son ordinateur via une ligne téléphonique, sans besoin d’impression préalable.

illustration Crésus en 1992

1991

En 1991, alors que les langages C et C++ sont adaptés sur ses machines, Epsitec introduit le CLASSEUR et facilite les échanges entre Mac et Smaky grâce à sMACk et à CONVERSION.

Le CLASSEUR fonctionne comme un presse-papier, offrant la possibilité de copier ou de couper différents éléments d’un logiciel Smaky et de les coller dans un autre. Avec l’ajout du programme sMACk, qui permet désormais de faire tourner des applications Macintosh sur Smaky, l’utilisateur peut même copier-coller des éléments simples (documents, images, textes) entre des environnements Mac et Smaky ! Pour les transferts plus complexes, comme ceux de bases de données ou de fichiers volumineux, il peut se tourner vers l’utilitaire CONVERSION, qui assure ce type de transmissions entre Smaky et Mac via des disquettes 3½". Côté programmation, un pas décisif est franchi sur Smaky avec l’adaptation des langages C et C++. Ces langages, qui restent encore des références aujourd’hui, mettent à disposition des développeurs de quoi concevoir des programmes toujours plus riches et performants. Ils ouvrent ainsi la voie à l’élaboration de logiciels de très grande envergure, à l’heure où les ordinateurs PC et Macintosh sont en plein boom technologique.

illustration Crésus en 1991

1990

En 1990, Epsitec poursuit son élan d’innovation avec de nouveaux programmes et de nouvelles technologies tout en finalisant le prototype du Smaky 300, premier modèle avec écran couleur.

Sur le plan ludico-éducatif, Toto (alias Blupi) fait son retour avec Toto s’amuse, qui confronte le jeune joueur à différentes épreuves de raisonnement, de mémoire, de calculs, etc. Côté technique, l’adoption du réseau Ethernet marque une avancée majeure, offrant une connexion inter-Smaky autrement plus rapide et performante qu’avec le système Z-Net. Quant au Smaky 300, bien que doté d’un écran 16 couleurs (640x480 pixels), d’un générateur de sons et d’un lecteur de disquettes 3½", il est avant tout conçu comme une alternative économique à destination des écoles. Il s’avère dès lors moins puissant que son prédécesseur, le Smaky 324, dont 300 exemplaires sont vendus cette même année au prix CHF 12 000/pièce. Notons cependant que le lancement du Smaky 300 permet l’introduction de PICASSO, un logiciel de dessin en couleur doté d’une panoplie d’outils sophistiqués et permettant de nombreuses compositions graphiques, des retouches de photos digitalisées, ou encore des impressions en quadrichromie !

illustration Crésus en 1990

1989

En 1989, Epsitec enrichit le Smaky d’une multitude de nouveaux programmes, dont le très ambitieux PAGE.

Parmi cette diversité, on trouve des logiciels de formules algébriques, des dictionnaires (dont un de synonymes), un scanner à main, un programme d’initiation à la dactylographie, un éditeur de caractères vectoriels… Mais c’est probablement PAGE qui impressionne le plus, marquant l’aboutissement d’une décennie d’innovations dans le traitement de texte et d’images sur Smaky. Synthèse de logiciels tels que TEXT, DESSIN et PLAN, PAGE associe leurs fonctionnalités dans un environnement unique, permettant de manipuler simultanément texte et images avec des outils de mise en page complets, une précision remarquable, un très impressionnant maintien de la résolution (notamment lors des zooms et rotations), et une souplesse d’édition sans précédent. Par ailleurs, cette année voit le retour en force du langage Pascal (qui avait été quelque peu éclipsé par Modula-2) sous une forme adaptée à l’architecture du Smaky et à son système d’exploitation PSos.

illustration Crésus en 1989

1988

En 1988, alors que paraît Toto à la maison, le premier jeu vidéo mettant en vedette Blupi (alias Toto), mascotte de ses ordinateurs, Epsitec célèbre ses dix ans en lançant le Smaky 324.

Environ sept fois plus rapide que le Smaky 100, le Smaky 324 (ainsi nommé en référence à son bus de 32 bits et ses 4 Mo de mémoire vive) est équipé d’un processeur Motorola 68020, épaulé par un coprocesseur arithmétique 68881, offrant des performances de calcul impressionnantes. De plus, ses 2 Mo de « vidéoram » lui permettent de commander efficacement deux écrans de 1020×800 pixels connectés en parallèle, ouvrant ainsi la voie à des applications graphiques toujours plus avancées. Cette même année marque également la parution du programme SALAIRES, qui permet de calculer automatiquement le revenu des employés dont les données personnelles auront été préalablement enregistrées dans FICHE. Bien que ne suscitant qu’un intérêt modeste à sa sortie, ce logiciel – initialement conçu pour le secteur hôtelier – peut aujourd’hui être considéré comme une très lointaine préfiguration du Crésus Salaires à venir.

illustration Crésus en 1988

1987

En 1987, Epsitec poursuit dans sa lancée en développant de nouveaux logiciels toujours plus riches et performants, avec en vedette le programme FICHE.

FICHE permet de gérer des « bases de données » contenant des « fiches », elles-mêmes composées de « rubriques » personnalisables. Avec son écran partagé en deux — à gauche, la liste des fiches enregistrées ; à droite, le détail de la fiche sélectionnée — et son système d’extraction par critères définis, FICHE pose en quelque sorte les fondations de ce qui deviendra Crésus Facturation. De plus, grâce à la révision 8.17 du langage BASIC introduite cette même année, les utilisateurs peuvent interagir directement avec les données de FICHE via de nouvelles commandes, facilitant ainsi l’échange d’informations entre les différents programmes Smaky ! Relevons aussi la sortie d’autres logiciels conséquents comme TABLEAU, un tableur puissant et précis capable de calculer des chiffres, des dates, des heures, voire des chaînes de caractères (Blu + pi = Blupi), ou encore SUPER-DESSIN (ou DESSIN 3.0), qui se dote désormais d’outils tels que le zoom, la rotation d’images, les déformations, etc.

illustration Crésus en 1987

1986

En 1986, alors que se multiplient les didacticiels pour Smaky (un « grand concours » est même lancé à l’automne), de nombreux programmes voient le jour tels que DESSIN, START, PROF, GRAPHE, XMSDOS, et bien d’autres.

Parmi ces nouveautés, DESSIN vient compléter PLAN en tant que logiciel graphique, s’illustrant par toute une palette d’outils comme le pinceau, la loupe, le remplissage, etc. Le passage à la version 4 du système PSos offre, quant à lui, la possibilité d’exécuter jusqu’à quatre programmes simultanément grâce au « multi-fenêtres » et introduit START, digne successeur d’ICONE, qui affiche désormais dans l’interface non seulement les programmes mais aussi les fichiers sous forme d’icônes ! Enfin, XMSDOS permet d’échanger facilement des fichiers entre des disquettes au format MS-DOS (IBM) et le système PSos du Smaky, ouvrant ainsi la voie aux transferts de données entre le Smaky 100 et d’autres machines. Notons également la création des réunions SMUG (SMAKY User’s Group), à l’EPFL : un rassemblement d’amateurs de Smaky offrant des démonstrations et partages autour des différents programmes.

illustration Crésus en 1986

1985

En 1985, Epsitec agrémente l’univers du Smaky 100 de nouveaux programmes phares, parmi lesquels SIGMA, un logiciel de création musicale, et TEXT, un traitement de texte avancé.

TEXT, qui, selon son concepteur, est en quelque sorte à EDIT ce que Word sera à Notepad, se caractérise par ses outils de mise en page de pointe, sa justification automatique du texte, ou encore la possibilité de prévisualiser le document tel qu’il apparaîtra à l’impression (avec du gras, de l’italique, etc.). Pour la première fois, ce logiciel permet même l’affichage à l’écran des images intégrées dans le texte, notamment celles créées avec le programme PLAN, l’autre incontournable de Smaky qui, lui aussi, s’enrichit cette année de nombreuses fonctionnalités, ouvrant ainsi la voie à des créations graphiques de plus en plus complexes (comme en attestent les productions de Nicolas Ruffieux).

illustration Crésus en 1985

1984

En 1984, Epsitec lance le Smaky 100, équipé d’un processeur à 8 MHz, de 1 Mo de RAM et d’un écran monochrome 640x400.

Propulsé par le système d’exploitation multitâche PSos 3.18 (une marque qu’Epsitec déposera cette même année), le Smaky 100, spécialement destiné aux écoles, inaugure une série de programmes innovants comme EDIT (traitement de texte), PLAN (dessin vectoriel), ou encore ICONE. Ce dernier propose une interface graphique constituée, comme son nom l’indique, de toute une gamme d’icônes, simplifiant ainsi l’accès aux logiciels et aux périphériques et rendant l’expérience utilisateur plus intuitive que jamais. Ce modèle se distingue également par ses capacités de communication avancées grâce au nouveau réseau Z-Net, qui utilise pour la première fois des circuits intégrés spécialisés et donc bien moins nombreux qu’auparavant.

illustration Crésus en 1984

1983

En 1983, une dizaine de Smaky 8 font leur entrée dans les gymnases lausannois, tandis qu’Epsitec adopte le langage Modula-2 pour ses nouveaux modèles.

Après Pascal, le Smaky 8 se tourne vers Modula-2, un langage de programmation tout droit sorti, lui aussi, du laboratoire zurichois de Niklaus Wirth. Ce dernier y introduit la « modularité », un concept extrêmement novateur qui permet de ranger les fonctions en blocs indépendants (appelés justement « modules »), facilitant ainsi la gestion et la maintenance des différents programmes. D’ailleurs, le professeur Wirth lui-même dira plus tard à propos de Modula-2 : « Ce langage est celui que j’aurais aimé concevoir quand j’ai créé Pascal. » C’est dire l’ambition du projet !

illustration Crésus en 1983

1982

En 1982, Epsitec amorce une nouvelle ère avec deux développements majeurs : l’introduction du disque dur sur Smaky 6 et le lancement de la première série de Smaky 8.

Le Smaky 6 s’équipe désormais d’un disque dur de 9 Mo, réduisant les temps d’assemblage de certains programmes, comme l’éditeur-assembleur SMILE, de 30 à 6 minutes. En parallèle, le Smaky 8, conçu pour l’enseignement et la recherche, s’illustre par des performances nettement supérieures à celles de son prédécesseur : équipé du microprocesseur Motorola 68000 (16 bits), il dispose d’une mémoire extensible de 128 Ko et d’un écran haute résolution affichant 400 000 pixels ! En plus de cette inédite définition d’image, le Smaky 8 propose une ergonomie considérablement améliorée, incluant une souris standard, un écran orientable et un clavier détachable.

illustration Crésus en 1982

1981

En 1981, Epsitec lance COMPTA, son premier programme de comptabilité générale sur Smaky 6.

Écrit en assembleur (c’est-à-dire dans un langage s’adressant directement au processeur) et conçu avec l’aide d’experts-comptables, COMPTA permet de gérer efficacement jusqu’à 100 comptes et 6 174 écritures, répartis sur deux disquettes de 315 Ko chacune. Introduisant notamment la génération automatique des contreparties ou de la clôture d’exercice, ce logiciel se démarque par sa rapidité d’exécution et sa souplesse (les erreurs peuvent être corrigées avant validation). Les calculs de bilans, l’élaboration de bilans analytiques et l’impression des journaux sont instantanés et fluides, offrant ainsi un outil puissant aux petites entreprises et aux indépendants romands. Comme le proclame le SmakyNews du 9 octobre 81 : « COMPTA est conçu de telle façon qu’il est impossible que la comptabilité ne joue pas ! »

illustration Crésus en 1981

1980

En 1980, Epsitec intègre le langage de programmation Pascal sur le Smaky 6.

Désormais paré d’un élégant boîtier métallique et vendu à 9 900 francs, le Smaky 6 se perfectionne avec l’intégration du célèbre langage Pascal UCSD (conçu dix ans plus tôt par le Winterthourois Niklaus Wirth), un incontournable dans l’apprentissage de l’informatique à l’époque. Cette avancée est rendue possible par une extension mémoire de 32 Ko, portant la mémoire de la machine à 64 Ko (l’équivalent actuel de 4 secondes de musique en MP3). Parallèlement, Epsitec adapte un autre langage, plus léger (vocabulaire réduit, grammaire simplifiée…), baptisé Nadia et présenté comme un « Tiny Pascal ». Ainsi, Nadia permet aux néophytes curieux de réaliser des travaux simples, comme contrôler certains périphériques modestes ou automatiser des tâches.

illustration Crésus en 1980

1979

En 1979, Epsitec dévoile SAMOS, un système d’exploitation capable de gérer jusqu’à trois lecteurs de disquettes et d’accéder aussi bien aux fichiers sur disque qu’aux périphériques locaux.

Ce nouveau système permet au Smaky 6 de lancer des programmes directement depuis un lecteur de disquettes, et à grande vitesse : SAMOS (pour Smaky And Micro-floppy Operating System) peut lire jusqu’à 315 Ko de données en moins de 40 secondes. De plus, le Smaky 6 se dote d’une première version de CLI (Command Line Interpreter), permettant aux utilisateurs d’effectuer toute une gamme d’opérations en entrant simplement quelques lignes de commandes : création, suppression et renommage de fichiers, ou encore transfert direct de programmes d’une bande papier vers une disquette. Parallèlement, Epsitec introduit MIBASIC, un interpréteur du langage BASIC spécialement conçu pour Smaky et grâce auquel les amateurs de programmation peuvent développer de petits logiciels voire, pour les plus chevronnés, piloter des appareils externes comme un voltmètre ou un train électrique.

illustration Crésus en 1979

1978

En 1978, Epsitec fait son entrée sur la scène informatique romande avec le lancement du micro-ordinateur Smaky 6.

Sous son apparence robuste, la sixième génération de Smaky (pour Smart Keyboard) regorge de technologies subtiles et ingénieuses pour l’informatique de l’époque. Équipée du microprocesseur Z80 de Zilog (8 bits), cette machine dispose d’une mémoire de 32 Ko et d’un écran graphique de 256x120 pixels, superposé à un affichage alphanumérique comptant 20 lignes de 64 caractères. Parmi les outils pionniers du Smaky 6, on trouve l’Assembleur-Moniteur-Éditeur-Efficace-d’Epsitec (AMEDÉE 1er), capable de traiter 1 Ko de données et de créer des programmes singulièrement rapides, assemblant jusqu’à 200 instructions en moins de 10 secondes.

illustration Crésus en 1978
Les micro-ordinateurs Smaky et les logiciels associés ont été développés en collaboration avec l’EPFL et l’EPFZ. Retrouvez leur histoire sur www.smaky.ch.